STOP AUX CLICHÉS DU MÉTIER D’ASSITANTE SOCIALE!

Une orientation scolaire à reconquérir chez les jeunes, dès le lycée :

La perte d’attractivité du métier d’Assistante de Service Social génère une baisse de 47% du nombre de candidat se présentant aux sélections, depuis 10 ans.

Ce chiffre inquiétant génère des interrogations sur les raisons de cette diminution des candidats, les clichés sont-ils en cause?

Pourtant, les départs à la retraite annoncent un besoin de renouvellement dans la profession.

Comment renouveler l’attractivité pour ce métier historique de la relation d’aide?

Bonne nouvelle!!!! Les deux dernières années sont marquées par des réformes attractives :

Niveau II : licence

Depuis août 2018, après des années de lutte et de revendication des professionnels, le diplôme d’ASS est enfin reconnu niveau II (licence). Cette juste revalorisation permet une reconnaissance des trois années d’étude, permettant ainsi une poursuite d’étude plus aisée et éventuellement des passerelles vers d’autres diplômes universitaires.

 

Niveau II et Cadre A

Cadre A dans la fonction publique

Depuis février 2019, les ASS des trois fonctions publiques sont cadre A. La majorité des ASS étant salarié.e.s dans la fonction publique, il s’agit d’une excellente nouvelle pour la reconnaissance des compétences et pour l’évolution de carrière.

Briser les préjugés

L’Assitant.e de service social est toujours derrière un bureau

Les missions très administratives sont souvent invoquées par les jeunes, à en croire Emma 19 ans cliente chez CAss’RÔLE : « je préfère préparer les sélections d’Éducateur Spécialisé (ES) car j’aime être au contact direct des personnes que j’aide, être dans leur quotidien, participer aux activités. L’ASS j’ai l’impression qu’elle est toujours dans son bureau, qu’elle doit faire des dossiers ennuyeux et qu’elle ne voit les gens que très peu de temps, c’est pour cela que j’ai choisi l’orientation vers ES. »

Les tâches administratives sont effectivement présentes dans le métier d’ASS, ce qui est important c’est de comprendre quelles sont leurs utilités et surtout de donner du sens à ces actes professionnels.

Chléo confie « en arrivant en stage en polyvalence de secteur, je redoutais de devoir faire des dossiers administratifs toute la journée. J’ai débuté mes premiers entretiens et j’ai reçu Madame M. pour qui l’accès aux soins orthophoniques de son fils passait par l’ouverture de droits PUMA (ex CMU), je me suis connectée à Ameli.fr et j’ai pu aider Madame M. à faire cette démarche, qui était alors très soulagée. Quelques jours plus tard, j’ai instruit un dossier d’aide au logement pour un jeune couple avec un bébé, qui venait d’avoir leur premier logement, j’ai senti chez eux une profonde reconnaissance. J’ai rapidement compris que les tâches administratives ne sont que des outils pour favoriser un mieux-être pour les personnes mais qu’elles ne constituent pas le cœur de la relation d’aide, qui elle s’inscrit sur l’écoute et la confiance ».

 

Les tâches administratives en faveur de l’accès aux droits : du mieux-être au quotidien

L’ASS place les enfants!

La fameuse image qui colle à la peau des ASS, la placeuse d’enfants ou celle qui n’a rien fait lorsque des scandales médiatiques éclatent.

Que font les Assistantes Sociales?

Cette phrase qui résonne en société, peut faire peur à des jeunes volontaires, pour entrer dans un métier chargé de représentation.

L’ASS est soumise au secret professionnel de façon pénale et cette exigence fondamentale, d’exercice du métier, rend la profession souvent très pudique sur son cœur d’intervention.

Les sériés télévisées entretiennent parfois cette image très connotée du placement d’enfants, une image publique peu attirante lors des choix d’orientation scolaire, pour aller vers ce métier.

Si l’ASS est un acteur majeur de la prévention et de la protection de l’enfance, elle n’est pas la décisionnaire des mesures de placement. Cette responsabilité incombe au Procureur et au Juge pour Enfants en concertation avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).

Un métier épuisant psychologiquement

La relation d’aide exige effectivement une stabilité émotionnelle et psychologique. Être au contact des plus fragiles, des plus vulnérables et de la misère sociale nécessite des qualités humaines importantes pour être dans l’écoute et dans l’empathie.

Une ASS ne travaille généralement pas seule, elle est intégrée dans une équipe avec des pairs ou des collègues et bénéficie de lieux ressources pour échanger sur les situations difficiles et déposer la charge émotionnelle reçue.

Une réalité différente et passionnante au cœur de l’intimité

Au service de la vie quotidienne

La réalité sur le terrain est loin des préjugés et est bien plus passionnante!

Selon son lieu de travail, l’ASS intervient dans tous les domaines de la vie quotidienne de la santé, au logement, à la gestion budgétaire, à l’accès aux droits. Elle reçoit des personnes de tout âge pour des problématiques variées : accès à l’emploi, conflit conjugal, violence conjugale, toxicomanie…Elle est un acteur privilégié pour favoriser l’épanouissement de l’enfant, elle oeuvre en faveur de sa réussite scolaire, de l’accès aux soins, de sa santé psychique.

Cette diversité de problématiques rencontrées exige des qualités d’écoute, d’empathie, de compréhension et d’analyse afin de réaliser un diagnostic et un plan d’action.

Lucie, témoigne « lors de mon premier stage, j’ai découvert qu’à domicile le lien avec les familles étaient très intimes, Madame F. nous a offert le thé et elle nous a parlé des besoins de chacun de ses enfants dans cette période de divorce où c’est très conflictuel avec son ex-mari ».

Un métier anti-routine

 

ASS un métier anti-routine

Toutes ces missions rendent le quotidien d’une ASS très mouvementé, chaque rencontre est unique et chaque histoire est singulière. Cela impose une veille législative permanente et une appétence pour comprendre la réalité de l’autre et l’aider à verbaliser ses besoins. Des entretiens, des visites à domicile, des synthèses, des réunions, des appels téléphoniques et des rédactions de rapport, voilà de quoi ne pas tomber dans la routine.

Se sentir utile

Exercer le métier d’ASS c’est trouver du sens dans son métier, c’est exercer un métier de prévention et altruiste. Accueillir la personnes de façon inconditionnelle, l’écouter et l’accompagner dans une recherche de l’autonomie, telle est la mission de l’ASS. Une belle façon de se sentir utile dans un métier passion.

Osez se lancer dans cette orientation dès le lycée

 

Comprendre les sélections pour sortir du lot.

Les sélections se composent d’un dossier Parcoursup et de plusieurs épreuves orales (psychologue, formateur/professionnel de terrain, épreuve de groupe) organisées par les IRTS (Institut Régional en Travail Social).

Les exigences du dossier sont de montrer les compétences humaines et altruistes développées, ainsi que la compréhension des phénomènes de société. La curiosité intellectuelle et l’appétence pour les sciences humaines sont des incontournables.

Les oraux sont indispensables pour analyser les motivations et les aptitudes de l’étudiant, à pouvoir s’engager dans cette formation.

Pour réussir les sélections vers ce métier, il faut déjà en avoir apprivoisé les contours, comprendre les différences avec les autres métiers du social et analyser ses spécificités, pas toujours simple lorsque ne peut pas aller sur le terrain.

Réaliser des enquêtes terrain pour affiner sa compréhension du métier

En effet, aller en stage auprès d’un ASS n’est pas vraiment possible lorsque l’on n’est pas en centre de formation, à cause du secret professionnel. Il est néanmoins possible de faire un stage d’observation, sous certaines conditions, dans des services pour comprendre les missions de l’ASS.

Le plus simple est aussi de réaliser des enquêtes terrain, des interviews de professionnels prêts à vous expliquer leur métier.

Rencontrer des professionnels passionnés et expérimentés, rien de tel pour asseoir ses motivations et construire un parcours cohérent avec ses objectifs.

Capitaliser ses expériences personnelles et professionnelles

La réalité est qu’aujourd’hui l’âge d’entrée en sélection est de 24 ans, cet âge n’a pas beaucoup varié depuis les dernières décennies. La maturité et l’expérience, deux ingrédients attendus dans les sélections.

Pour autant, l’âge n’a parfois pas de lien avec la maturité ou l’expérience, Sarah en est une belle illustration « j’ai 19 ans, j’ai réussi les sélections en terminale. Je suis pompier volontaire depuis l’âge de 14 ans et je suis bénévole à la Croix-Rouge depuis 2 ans. J’ai réussi mon Bac ES avec mention bien. Mon dossier Parcoursup est passé et j’ai été retenue lors des épreuves orales car j’avais la maturité et parce que j’ai su faire preuve de ma détermination à me former pour devenir ASS ».

Construire son parcours pas à pas

Pour mettre toutes ses chances de son côté, le parcours vers se métier se travaille dès le lycée avec le choix des options, l’organisation des loisirs, l’engagement associatif, les choix des lectures, les voyages, l’ouverture au monde…

Besoin de soutien et d’accompagnement?

Si franchir le pas vers un métier passion peut faire peur, rester seul face à ses doutes et questions ne permet pas de prendre une franche décision, CAss’RÔLE peut proposer un entretien découverte gratuit, pour oser un métier altruiste passionnant!

Pour soulever le couvercle de CAss’RÔLE c’est ici : accompagnement@cass-role.fr ou 06 24 63 50 22

Sources : DREES N°1044 de décembre 2017; DREES N°893 de septembre 2014; Jounal du net.fr; ANAS.fr